XII Roland Furieux
Ludovico Ariosto 1532
Édition bilingue traduction et notes de Michel Orcel
Éditions du Seuil, 965 pages
Catégorie La littérature d'Italie
Facilité de lecture ***
Contenu ****
Extrait
Puis quand l'oiseau longuement eut volé
En ligne droite et sans jamais plié
Lors, du ciel rassasié, en larges roues,
Il commença vers une île à piquer,
Comme celle où, donnant longue souffrance
À son amant et se cachant de lui,
La pucelle Aréthuse passe en vain,
Dessous la mer, par un obscur chemin.
Point ne s'est vu pays plus bel et gai
Par tout le ciel qu'avaient fendu les ailes,
Et quand bien même il eût couru le monde,
Point on n'en eût trouvé de plus plaisant
Que l'île où, dessinant de profonds cercles,
Avec Roger, le grand oiseau descend :
Collines ondulées, champs labourés,
Claires eaux, rives fraîches' et tendres prés.
Charmants bosquets de lauriers odorants,
De lents palmiers et de myrtes suaves,
Cèdres et orangers qui avaient fleurs
Et fruits tressés de diverses façons,
Faisaient abri de leurs larges ombrelles
Aux fébriles chaleurs des jours d'été;
Et parmi ces rameaux, d'un calme vol,
Passaient avec leurs chants les rossignols.
Parmi les roses pourpres, les blancs lis,
Qu'un tiède souffle garde en leur fraîcheur,
Lièvres, connils se laissaient voir tranquilles,
Et de grands cerfs au front superbe et haut,
Sans craindre d'être occis ou bien captifs,
Paissaient et ruminaient dedans les herbes.
Sautent les daims, les fins chevreuils joyeux,
Qui vont par couple' en ces champêtres lieux.
Or l'Hippogriffe est si près de la terre
Qu'être n'en peut moins périlleux le saut:
De l'arçon, prestement, Roger s'élance
Et sur l'émail des prés il se retrouve;
Toutefois, dans la main, serre les rênes,
Ne voulant pas que le coursier s'envole,
Et l'attache, dessus le bord marin,
Au tronc d'un myrte, entre laurier et pin.
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«C'est entre ces diverses charges que l'Arioste ne cessa de travailler à son chef-d'œuvre, le Roland furieux, subtile parodie du poème chevaleresque, qui se présente comme une suite au Roland amoureux de Matteo Maria Boiardo, son prédécesseur. Il y tresse, avec une suprême habileté et une ironie formelle très moderne, trois grands thèmes : la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, la folie de Roland vainement amoureux de l'inconstante Angélique, enfin les amours et le mariage de Roger et Bradamante, ancêtres imaginaires de la dynastie d'Este. Composé de 46 chants, dont l'unité poétique est l'octave (stanza), mêlant le tragique au plaisant, le lyrique au romanesque, usant avec autant de liberté que de maîtrise de toute la culture européenne, d'Homère aux contemporains en passant par les romans médiévaux, le Roland furieux, sublime l'expérience livresque et humaine de l'Arioste en une symphonie perpétuellement mouvante de personnages et d'événements qui, après l'écroulement des repères du Moyen Age, reflète le scepticisme souriant de la Renaissance. Ses compatriotes, dans leur admiration, l'ont surnommé le divin Arioste.» Wikipédia
Les errements d’un héros
Quelle brique, ça se lit comme un téléroman mais en poésie. L’histoire est pittoresque et raconte des histoires chevaleresques du Moyen-âge. C’est une épopée avec des jolies dames, des chevaliers, des rois, des aventures et de l’amour. Très drôle dans un sens. J’ai beaucoup aimé. C’est un style particulier mais on s’habitue rapidement.
Ce sont les aventures de Charlemagne et ses compagnons. C’est un portrait épique un « poème aux milles registres ». Les transitions entre les différentes actions sont amusantes, par exemple pour suivre les aventures des personnages principaux et secondaires.
D’ire se consumant, Renaud le suit;
Mais nous, suivons Angélique qui fuit.
Ou
Mais revenons à Roger
Qui court le ciel sur l’animal léger.
C’est l’histoire de Roland, de ses passions et des aspirations des hommes de son temps. Un téléroman de l'époque en 1532.
Défi 2011-2012
J'ai emprunté ce livre à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Il a fait très beau durant la semaine du 1e au 7 août 2011. Pour en connaître plus sur mon défi de lire 49 livres en 49 semaines voir l'article ça commence le 16 mai 2011.
Lundi 8 août 2011, retour au collège et début du 13e livre Amour et perdition, de C. C. Branco catégorie La littérature lusitanienne (Portugal, Brésil). Publication de mes commentaires accompagnés de photos, dimanche 14 août 2011.
Merci de votre visite, jardin botanique de Montréal, 7 août 2011
Floraison
Pavot, Jardin botanique de Montréal 7 août 2011
Par incision du pavot blanc et, plus largement, de tous les fruits des pavots, on obtient une gomme blanche : l'opium. Celle-ci est transformée en morphine pour un usage médical (elle est aussi un puissant analgésique utilisé sous la forme de chlorhydrate), ou pour un usage illégal dans des laboratoires clandestins. La morphine, peut elle-même être transformée en diacétylmorphine plus connue sous le nom d'héroïne. Wikipédia