Le retour de la bibliothèque idéale, 16 mai 2022

XLVII Les oiseaux d'Amérique

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John James Audubon 1830

Productions Leber SA, 121 pages

 

Catégorie  Les sciences

 

Facilité de lecture ****

Contenu ****

 

Extrait

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Jean-Jacques Audubon 1785 Saint-Domingue - 1851 à New York

Ornithologue, naturaliste et peintre américain d'origine française,

premier ornithologue du Nouveau Monde.

Beau mais cruel

Cet ouvrage est "remarquable par l'exactitude des détails et par la beauté de l'exécution" et c'est vrai.

Le livre complet se compose de quatre volumes peints. On y trouve des oiseaux et de magnifiques fleurs dessinés à la main et des notes d'observation pour chaque oiseau. Très intéressant.

 

J'ai beaucoup aimé, lecture facile et les notes sont pertinentes. Avec réserve sur les méthodes d'observation. Le numérique est moins cruel que le pinceau. On tuait beaucoup, sans égard aux espèces. Voir espèces disparues en bas de page. J'ai dû compter les pages, le livre n'est pas numéroté et il n'y a pas de table des matières. On compte 57 espèces d’oiseaux illustrées, dont certaines disparues aujourd’hui.

Défi 2011-2012

Rappel de mon défi, lire 49 livres en 49 semaines. Il me reste deux livres pour compléter le défi.

 

Lundi, 9 avril 2012, lecture du 48e livre, Physiologie du goût, J.- Brillat-Savarin catégorie : Gourmandises.

Mon avant dernier livre avant la fin du défi.

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Merci de votre visite, Jardin botanique de Montréal 4 avril 2011

Floraison

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Iris, 2 avril 2011, Jardin alpin, jardin botanique de Montréal

 

Biographie

Audubon est né aux Cayes, à Haïti. Il se passionne très jeune pour l'histoire naturelle. En 1803, son père lui obtient un faux passeport pour se rendre aux États-Unis et échapper à la conscription en vigueur en cette période de guerres napoléoniennes.

 

Il devient contre-maître dans une ferme près de Philadelphie et commence à étudier l'histoire naturelle en dirigeant la première opération de baguage du continent. Il noue un fil à la patte d'une moucherolle et remarque que ces oiseaux reviennent nicher chaque année aux mêmes endroits. Il commence à dessiner et à peindre des oiseaux. Il descend le Mississippi avec son fusil, sa boîte de couleurs et son assistant, dans l'intention de trouver et de peindre toutes les espèces d'oiseaux d'Amérique du Nord. Il mène à partir de 1810 une vie errante de chasseur, tout en observant la nature avec amour et en décrivant et en illustrant la flore et la faune, en particulier les oiseaux, avec grand talent.

Pour dessiner ou peindre les oiseaux, il doit d'abord les abattre avec du petit plomb pour ne pas les déchiqueter. Il utilise ensuite du fil de fer pour les maintenir et leur rendre une position naturelle. Ses oiseaux sont représentés de façon vivante dans leur habitat naturel.

 

Cette disposition contraste avec les représentations empesées de ses contemporains tels qu'Alexander Wilson. Audubon écrit : « Je dis qu'il y a peu d'oiseaux quand j'en abats moins de cent par jour. » Un de ses biographes, Duff Hart-Davis, observe : « Plus l'oiseau était rare, plus il le poursuivait passionnément, apparemment sans jamais s'inquiéter du fait que tuer le spécimen pouvait précipiter l'extinction de son espèce. »

 

En 1826 il débarque à Londres avec son portfolio. Les Britanniques ne se lassent pas des images d'une Amérique sauvage et pleine de forêts. Il est fêté comme « l'homme des bois américain » et récolte suffisamment d'argent pour publier Les Oiseaux d'Amérique entre 1830 et 1839.

 

Alors qu'il se trouve à Édimbourg à la recherche de souscriptions pour son livre, il fait une démonstration de sa manière d'utiliser des fils pour déployer les oiseaux devant la Wernerian Natural History Association du professeur Robert Jameson. Un étudiant nommé Charles Darwin fait partie du public. Audubon poursuit ses expéditions en Amérique du Nord et achète une propriété sur l'Hudson, aujourd'hui Audubon Park. John James Audubon est sans doute enterré au cimetière de Trinity Churchyard, au croisement de la 155e Rue et de Broadway, dans le quartier de Lower Manhattan à New York, où se trouve un imposant monument érigé en son honneur. 

Wikipédia

 

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Les oiseaux disparus

Spectaculaire et presque emblématique, la destruction jusqu'au dernier du pigeon migrateur n'est pas un cas unique. Sur les cinq cents espèces et sous-espèces recensées en Amérique du Nord au début de la Conquête de l'Ouest, huit ont disparu en effet , une dizaine sont en voie d'extinction avancée, quatre-vingt-dix autres sérieusement menacées, deux cents de plus en déclin caractérisé. Au train où vont les choses, on peut penser qu'une vingtaine d'espèces et de sous-espèces seront éteintes avant 2050, deux siècles après la première disparition recensée. Vingt espèces en deux siècles pour la seule Amérique du Nord, cela fait cinquante fois le taux d'extinction « naturel », observé avant l'arrivée des Européens. Quant aux conditions d'existence des survivants, elles ne sont plus ce qu'elles étaient, c'est bien le moins qu'on puisse en dire.

 

L'importance du phénomène m'a donné l'envie d'en savoir plus et j'ai mené l'enquête avec Alain Joveniaux, ornithologue, spécialiste des oiseaux américains. Aujourd'hui, dix ans de patientes recherches plus tard, le constat est plus accablant que nous ne pouvions le craindre. Le monde vivant a perdu là effectivement huit espèces et deux sous-espèces, et la manière est plus alarmante que le fait. Car ces extinctions affectent des espèces qui vivaient tranquilles en Amérique depuis des dizaines de milliers et parfois des millions d'années, qui y étaient très abondantes, dont les populations se sont effondrées en quelques années. Le cas du pigeon migrateur n'est donc pas unique. Et, sauf un changement d'éthique que rien n'annonce, tout indique qu'il est appelé à se reproduire, en Amérique et ailleurs dans le monde. À moins que l'exemple américain ne nous serve de leçon. Henri Gourdin

 

Les 8 espèces disparues

Pic à bec d'ivoire
Second en taille et le plus majestueux de la famille nombreuse des pics américains. Son vol d'une grâce extrême, son nid d'une complexité étonnante, sa souplesse, sa puissance de frappe inouïe ont été vus pour la dernière fois en 1944 (sauf quelques apparitions non authentifiées).
 Grand pingouin
Équivalent dans l'hémisphère nord de ses homologues du sud, les fameux manchots. Attesté depuis 500 000 ans avant notre ère, décrit pour la première fois par Jacques Cartier en 1534, il disparut moins de trois siècles plus tard, en 1844.

Canard du Labrador
Un des rares canards marins américains, rapide en vol, excellent nageur, il avait tout pour échapper à la fois aux pêcheurs et aux chasseurs. Il disparut en 1878, moins d'un siècle après la première observation connue.

Pigeon migrateur américain
Il était un phénomène en soi, inséparable de l'image d'abondance qu'offrait le Nouveau Monde. Les premiers voyageurs ont décrit des vols immenses, comptant plusieurs centaines de millions d'individus. Estimée à plusieurs milliards d'oiseaux dans les premières années du dix-neuvième siècle, l'espèce s'est éteinte en 1914.

Perruche des Carolines
Seul perroquet endémique d'Amérique du Nord, il jetait dans les paysages presque tropicaux des États du Sud Est des notes brillantes et colorées que Catesby, Wilson et surtout Audubon ont très bien rendues. L'espèce commença à décliner du vivant de ce dernier et s'éteignit dans les années 1920.

Tétras cupidon
Depuis quelques 18 millions d'années, il se rassemblait au printemps sur des aires de parades qui se conservaient de génération en génération. Il était si abondant sur les landes du Kentucky et sur toute l'étendue de la Grande Plaine américaine, que les chasseurs ne se donnaient pas la peine de ramasser ceux qu'ils abattaient. La sous-espèce Cupido cupido a disparu en 1931 et les deux autres sous-espèces sont en déclin rapide.

Pic impérial
Répandu jadis dans les forêts de pin de la bordure pacifique, de part et d'autre de la frontière mexicaine, il s'est montré pour la dernière fois dans l'Etat de Durango, en 1958.

Paruline de Bachman

Oiseau d'une rare discrétion, il cachait son nid au cœur d'entrelacs inextricables d'herbes et de broussailles et l'emportait presque toujours dans la partie de cache-cache qui l'opposait à son principal prédateur, l'homme. Aperçue pour la première fois en 1833 par un ami d'Audubon, le pasteur John Bachman, elle ne se montra à nouveau qu'en 1886, 53 ans après ce premier coucou. Il y eut encore quelques apparitions ensuite, et une dernière en 1958.



10/04/2023
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