XIX Vathek
William Beckford 1786
453 pages
Édition Didier Girard
Catégorie : Fantastique et merveilleux
Facilité de lecture ****
Contenu ****
Extrait
«Il surpassa en magnificence tous ses prédécesseurs. Le palais d’Alkorremi que son père Motassem avait fait bâtir sur la colline des Chevaux Pies, et qui commandait toute la ville de Samarah ne lui parut pas assez vaste; il y ajouta cinq ailes, ou plutôt cinq autres palais qu’il destina à la satisfaction particulière de chacun des sens.»
page 8
«À peu près dans le même temps, la même voix avait annoncé au Calife, à Nouronihar, aux quatre princes et à la princesse, le décret irrévocable. Leurs cœurs venaient de s’embraser, et ce fut alors qu’ils perdirent le plus précieux des dons du ciel, l’espérance! Ces malheureux s’étaient séparés les uns des autres en se jetant des regards furieux; Vathek ne voyait plus dans ceux de Nouronihar que rage et que vengeance; elle ne voyait plus dans les siens qu’aversion et désespoir. Les deux princes amis, qui, jusqu’à ce moment, s’étaient tenus tendrement embrassés, s’éloignèrent en frémissant l’un de l’autre.» …
«Tel fut, et tel doit être le châtiment des passions effrénées, et des actions atroces; tel est, et tel doit être celui de l’ambition aveugle qui veut pénétrer au-delà des bornes que le créateur a mises aux connaissances humaines, de l’ambition qui, voulant acquérir des sciences réservées à de plus pures intelligences, n’acquiert qu’un orgueil insensé, et ne voit pas que l’état de l’homme est d’être humble et ignorant.»
Page 356
Terreur, malheur dans la bonne humeur !
Plus méchant que notre bon Iznogoud, je ne voudrais pas être calife à la place de Vathek. Le récit commence avec son histoire et se poursuit comme un party déprimant où des princes racontent chacun leurs aventures. Il s’agit de quatre histoires dont l’objectif des "héros" est de rallier le palais souterrain aux mille richesses. Ça commence bien, ça finit mal. On rit beaucoup du malheur des autres et on tue et on tue. Les nouvelles télévisées sont des contes de fée à côté des récits de ces princes, et Mouammar Khadafi est un ange de bonté comparé à Vathek. Mais la morale est sauve et le message est clair. Nul tyran ne s’en sort et le pouvoir abusif mène au beau pays des richesses d’Istakhar.
J'ai lu avec plaisir l’histoire de ces affreux. La période des califats m'est plutôt inconnue et bien lointaine, mais elle ressemble à celle de tous dirigeants qui abusent de leur pouvoir légitime. On doit diriger les peuples, mais on abuse d’eux et on les exploite. On parle de la religion musulmane mais on se croirait en enfer et au paradis. Seuls les dieux ont des noms différents, gins pour anges, dives pour dieux, mages pour prophètes et ils sont nombreux à tenter l’humain. Bien fol qui s’y fient.
Mahomet doit se retourner dans sa tombe.
C’est bien écrit, on se croirait dans les contes des mille et une nuits, avec les harems, les eunuques, les riches tissus et les nourritures exotiques. On voyage à travers des pays et on découvre des peuples laborieux toujours à la merci de la folie des grands.
"Né dans le manoir possédé par son père, maire de Londres, William Thomas Beckford hérita de lui à l'âge de dix ans une fortune colossale, estimée à 1 million de livres, des terres et des plantations de sucre en Jamaïque. Beckford était bisexuel, et eut plusieurs aventures avec des hommes et des garçons." Wikipédia
Ça parait dans le livre, ses histoires d'amour sont autant hétéros qu'homosexuelles.
Défi 2011-2012
J'ai emprunté ce livre à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Il a fait si beau cette semaine. La température oscille, mais ce dimanche on se croirait en été. J’ai un an de plus depuis hier et je pars de bon pied pour la suite.
Toujours le rappel de mon défi, lire 49 livres en 49 semaines et prendre des photos de floraison au Jardin botanique de Montréal, tout au long de ma formation en développement de sites Web et commerce électronique.
Lundi, 26 septembre 2011, début du 20e livre, Quand la ville dort, de William Riley Burnett, catégorie Le roman policier. Publication de mes commentaires, accompagnés de photos dimanche 2 octobre 2011.
Merci de votre visite, Jardin botanique de Montréal 21 septembre 2011